Des journées de travail, j'en avais assez. J'étais las des cours déjà, et surtout du rythme de l'école de magie d'Angleterre. Je n'y étais pas habitué, moi, j'étais plutôt habitué à celui de Bulgarie à Durmstrang. Mais bon, dans la vie, il fallait souvent se faire au changement. Enfin bref, j'étais prêt pour cette année, et montrer que ce n'était pas parce que j'avais fait mon début d'étude ailleurs que je ne pouvais pas faire la fin à Poudlard. J'étais posé à la bibliothèque, je travaillais alors que dehors il y avait un temps radieux. Tout le monde était en dehors de Poudlard, ou bien parti à Pré-au-Lard.

J'étudiais mon cours d'option, le soin aux créatures magiques. J'aimais bien tout ce qui touchait aux sombrals, aux hyppogriffes, ou encore aux dragons. Nom d'un magyar à pointe, les révisions ça donnait très mal à la tête. J'avais rapidement décidé de sortir de la bibliothèque, et j'étais monté alors jusqu'au septième étage, afin de me rendre à ma salle commune de ma maison. J'avais rapidement dit le mot de passe, et pénétrai dans la salle commune. Et à ma grande surprise, je remarquai qu'elle était complètement vide. A nouveau, un soupir sortit de ma bouche. Finalement, je n'étais pas si seul que je ne le pensais. Je m'approchai des canapés mis à dispositions, et je m'assis à côté de la jeune fille qui était dans la pièce : « Potter ... Qu'est ce tu fiches ici ? ».

Jealyn poussa un long soupir. Voilà déjà bien une heure qu'elle était sur ce fichu devoir de potion et il semblait bien qu'elle en aurait encore pour un bon moment. Elle était assise tranquillement sur un des canapés de la grande salle commune des Gryffondor. Cette dernière était entièrement vide. Vide de monde, vide de rire, vide de parole. Vide de vie. Et il fallait dire que la jeune Potter, à l'esprit volage, détestait cela, même si la situation se prêtait bien au travail... enfin pas tout à fait, puisqu'au dehors rayonnait un de ces soleils d'été peu fréquents en Angleterre et qu'elle ne rêvait que d'une chose : en profiter pleinement. Mais, à force de repousser le travail au lendemain, les couches de devoirs s'étaient accumulés et il lui avait fallu une bonne dose de courage pour se faire force et se mettre à les entamer avec sérieux. Cependant, il semblait bien que le destin été bien décidé à ne pas la laisser travailler...

En effet, entre deux mots, elle sentit une pression s'exercer juste à ses côtés et une voix s'élever à sa gauche : « Potter ... Qu'est ce tu fiches ici ? » Elle détourna son regard d'un air las et s'apprêta à envoyer la personne qui venait de parler voir plus loin si elle y était, mais lorsqu'elle comprit qui avait prononcé ces mots elle se ravisa immédiatement. Logan. Le fameux élève tout droit venu de Dumstrang et à qui elle avait du faire visiter le collège en début d'année. Et envers qui elle s'était découverte une petite attirance qui s'était révélée tout à fait réciproque... « Allons, ne fais pas comme si tu étais malheureux de me voir, Lupin... » rétorqua-t-elle un sourire taquin s'affichant lentement sur son visage. « Je sais très bien que c'est faux. » ajouta-t-elle avant de finir par répondre en refermant ses cours d'un geste calme : « je te rappellerais tout de même que c'est aussi ma salle commune, au cas où tu aurais oublié que j'appartiens à la même maison que toi... cela me froisserait beaucoup, sache le. ». Elle afficha un fausse mine boudeuse surplombée d'un mince sourire.

Ma petite salle commune de ma nouvelle école. J'étais arrivé tranquillement, et j'avais remarqué miss Potter sur l'un des canapés de la salle commune. Je me demandais ce qu'elle faisait ici, alors que tout le peuple des gryffondors étaient dans le parc ou dans la bibliothèque à réviser. Je m'étais assis à ses côtés, lui demandant alors ce qu'elle faisait ici. J'étais plutôt une personne curieuse, et j'aimais m'occuper des affaires des autres. Jealyn. C'était un peu la personne que je connaissais le mieux dans l'établissement. Elle m'avait fait visité tout Poudlard, et c'est vrai que dès le premier regard une forte attirance était née.

Elle me fit une petite remarque qui me fit sourire, je l'avoue. Je n'étais pas malheureux de la voir, au contraire, même. Après tout, malgré ma surprise de la voir ici, elle faisait ce qu'elle voulait. Comme elle l'avait dit, nous faisions partis de la même maison et c'était un peu normal que je la retrouve ici. « Je suis juste surpris de te voir ici, alors que ... tout le monde sont dehors. », lui avais-je avoué, avec un clin d’œil. Je posais mes yeux sur un pouf rouge en face de moi, alors que je m'affalai en même temps sur le canapé, tout en posant ma tête sur les cuisses de ma camarade. Que ça la dérange ou pas, je m'en fichai pas mal. Avec le temps, j'avais bien pris mes aises avec cette fille là. « Tu révisais ? », demandais-je, en voyant ses notes de cours.

« Je suis juste surpris de te voir ici, alors que ... tout le monde sont dehors. » Jealyn jeta un regard au jeune homme qui se voulait incisif tout en tendant vers un esprit de tendresse, à la limite du taquin. « Depuis quand je suis tout le monde, Lupin ? » lança-t-elle dans un sorte de rire discret. Un large sourire s'élargit sur son visage alors lorsque le jeune Logan s'offrit une position de détente dont ses cuisses étaient le coussin moelleux. Elle poussa cependant un grognement qui se prêtait bien au jeu et faisait office de râle. Avant qu'elle n'ait plus répliquer quoi que ce soit, Lupin demanda : « Tu révisais ? » « avant que tu ne m'interrompe avec désinvolture pour me choisir comme ton appui tête, oui je révisais. » Et, d'un geste léger de la main, Jealyn fit valser ses cours sur le sol de la salle commune. « Mais tu as bien fait de choisir le passé pour conjuguer ton verbe. Je crois que j'ai une toute autre tâche bien plus intéressante et dont je dois m'occuper avec urgence... » enchaîna-t-elle avec une voix narquoise et insolente. Alors, ses mains descendirent jusque dans le bas des reins de Logan, saurait pu sembler être un geste très significatif, mais elle se contenta seulement de commencer à tordre l'élève de chatouilles qui ne pourraient le laisser indifférent. Elle se sentais simplement bien avec lui, se plaisant à retomber par instant en enfance pour ensuite se placer dans des airs et des attitudes plus sérieux. Et puis rire. Rire. Qu'il était bon de rire.