OH MY DEAR ▲

Once Upon A Time ...

« Il était une fois, dans la ville de Birmingham, un jeune homme près à épouser la femme que lui avait choisi ses parents. Il ne l’aimait pas vraiment, mais l’a trouvé plutôt jolie, et avait compris son intérêt d’unir les deux familles. Le père de sa fiancée l’avait permis d’entrée au ministère, ainsi son avenir était tout tracé … Un jour, alors qu’il rentrait de son travail, il rencontra une jeune femme. La femme la plus belle qu’il eut jamais vu de toute sa vie. Il fut tout de suite hypnotisé par cette personne, et, sans réfléchir un instant, la suivit alors qu’elle tournait les talons après lui avoir sourit, un sourire magnifique qui l’avait ébloui…
Il rentra chez lui quelques jours plus tard alors que tous le croyaient mort quelque part dans la campagne. Il eut du mal à expliquer ce qui lui était arrivé n’ayant que le vague souvenir d’avoir passé des jours merveilleux avec un ange blond. Il prétexta une attaque et une perte de connaissance. L’incident fut vite oublié et il se maria comme prévu à sa promise. Ils vécurent heureux et eurent un fils…

Cependant l’histoire ne se termine pas là. Il avait du mal à oublier son rêve, ou quoi que ce soit d’autre. Et, presque un an après, la même femme blonde réapparut sur le pas de la porte, un enfant dans les bras. Mais elle n’était pas comme dans son souvenir, elle avait perdu de sa beauté, comme si elle … dépérissait. Elle lui expliqua qui elle était, ou plutôt ce qu’elle était, et lui mit l’enfant, la petite fille, dans les bras lui disant que maintenant il fallait qu’il s’en occupe. Elle prétendait que c’était son enfant. Il protesta, s’énerva, jura mais rien n’y fit elle répétait encore et encore que c’était le sien. La créature finit par s’énerver, et il vit enfin son vrai visage, celui d’un monstre horrible fait de flammes. Il en fut horrifié, et accepta de s’occuper du bébé. La femme se calma et partit avec difficultés, elle semblait malade.
Depuis ce jour, il est persuadé que le monstre l’a ensorcelé la première fois qu’il l’avait vu, et maintenant il se promis de ne jamais en parler, haïssant plus que tous ces horribles créatures. Sa femme détesta de suite la petite tête blonde qu’il avait ramené. Bref, on ne pouvait pas dire qu’ils vécurent heureux jusqu’à la fin des temps … »

... A Story Of An Unusual Witch.

Citation :

Salut Maman,
C’est moi, Phyliss, tu sais ta fille, celle que t’as abandonnée dans les bras de son père quand elle avait un an, celle a qui tu n’as jamais envoyé de lettres, celle que tu n’ais jamais venu voir. Bref je me disais que tu répondrais peut-être à cette lettre, m’enfin ça m’étonnerait. Juste pour info’ - si ça t’intéresse de me connaître, ce que je doute - je vais bientôt avoir 17 ans, je suis en septième année à Serpentard, j’ai un demi-frère avec qui je m’entends plutôt bien, ça dépend des jours. Ah oui, et ma belle-mère, enfin celle qui m’a élevé quoi, est une vraie harpie, mais bon au moins, elle est là, elle. Elle me déteste, et à cause de ça, papa est beaucoup plus distant avec moi qu’avec mon frère. J’ai l’impression qu’il me fait payer ton départ, ton abandon. Merci du cadeau M'man. Si tu savais comment il se comporte avec moi, à la maison je suis toujours responsable de tout, et il me voit comme une moins-que-rien, c’est clair. Il m’a plusieurs fois fait comprendre …

« Hey Selwyn, on te vois à la soirée de Stuart ?» La jeune fille leva les yeux de son parchemin et regarda celui qui l’avait dérangé comme si il était un parfait idiot. « Dis Avery, pourquoi tu poses encore la question ? On me voit toujours dans les soirées, même celle des Gryffons, tu le sais. » Phyliss leva les yeux au ciel et se reconcentra sur sa lettre, pensant que l’imbécile qui lui posait toujours la même stupide question avait déposé les armes et décampé dans son dortoir. « Ben, euh, j’sais pas. Je me disais que tu viendras pas vu tout le travail qu’on a, et comme tu fais toujours la fille super sérieuse … » La blonde l’interrompit en le fusillant du regard. Non mais de quoi il se mêlait lui ? Le garçon fit un pas en arrière, encore plus impressionné, et il semblait franchement hésiter à ne pas déguerpir rapidement. Il pensait la connaître et il ignorait les colères violentes et destructrices dont elle était capable ? Pathétique. Phyliss soupira et l’ignora royalement. Oui, en effet, elle était une fille sérieuse. Et alors ? Cela faisait quoi ? Elle voulait arriver à entrée au ministère de la magie, avoir un poste important et prouver à tout le monde, surtout à son père, qu’elle était digne de sa famille, qu’il pouvait être fière d’elle, et que le fait qu’elle soit une fille ne la rend pas différente de son frère, qu’elle pouvait être capable de faire autant de choses, voire plus, que lui. Pour la grosse fêtarde qu’elle était, elle devait avouer que ça devait être plutôt surprenant de la voir autant bosser, comme une petite Serdaigle, d’après nombre de ses camarades. Et ils n’avaient pas totalement tort. Lorsque la petite tête blonde qu’elle était avait eu le Choixpeau sur le crâne, il avait longuement hésité entre l’envoyer chez les piafs ou à Serpentard. Elle était curieuse, sérieuse et avide de connaissance mais elle était surtout déterminée et avait beaucoup d’ambition, à un point où elle était prête à tout faire pour y arriver même à écraser les autres autour d’elle si il le fallait. Ce qui l’avait emporté sur le reste. Et elle était très contente d’y être atterri, elle n’aurait pas voulu décevoir encore plus sa famille en allant dans une autre maison.

Phyl soupira de nouveau, de toute manière quoiqu’elle fasse, il n’était pas fier d’elle, alors Serdaigle ou Serpentard, ça ne changeait pas grand-chose. Elle revint à son parchemin, trempa sa plume dans l’encrier et se remit à écrire à celle qui lui avait donné la vie… Pfff, entre un absent et un autre qui ne l’aimait pas, elle avait vraiment des parents merveilleux…

Citation :

… qu’il me voyait comme inférieur à son fils. Déjà le fait que je sois une fille n’aide pas, mais toi tu as tout empiré. Sérieusement, je ne sais pas ce que tu lui as fait mais il sacrément en colère contre toi. T’aurais vu sa tête quand, étant enfant je posais des questions sur toi… J’en avais même un peu peur. Résultat, il ne m’a jamais parlé de toi. Un peu plus et j’aurais pu croire que tu n’avais jamais existé, mais je ne ressemble pas du tout à Mme-la-Mégère donc heureusement ça n’a pas été le cas. Mais je suis sûr que ça aurait arrangé papa. Bon changeons de sujet …
Une autre information sur moi, j’aime beaucoup le Quidditch, quand on vole, on oublie tous ses problèmes, le rêve. Et je veux aussi travailler au ministère, je travaille dure pour ça, je suis l’une des meilleures de ma classe. Je ne veux pas être une moins que rien, jamais de la vie je ne laisserais faire ça. Voila ma vie en quelques phrases, passionnant n’est-ce pas ? Et toi, t’as fait quoi pendant 16 ans. T’as eu une belle vie ? Un bon parti pour mari ? De beaux enfants que tu gâtes et qui sont peut-être mes voisins de classe ? En tout cas j’espère que ta conscience ne t’as pas trop embêtée, vraiment j’en serais très très désolée … ou pas. Mais bref …

Elle s'arréta une nouvelle fois d'écrire. Quelqu'un venait de s'asseoir sur son accoudoir. Et la semi-vélane avait une petit idée de qui ça pouvait être. « Toujours en train de travailler, hein ? Pourquoi tu viendrais pas faire un petit tour avec moi pour te détendre ? » Tout en parlant, il avait rapproché son visage de celui de la jeune femme. Un des seuls hommes du château qui arrivait à faire ça sans devenir totalement incohérent. Oui, elle ne s'était pas trompé. D'un autre côté, cela faisait maintenant presque un an qu'il lui faisait des assauts répétaient, et plus le temps avançait plus il prenait de l'ardeur. Impossible de le faire lâcher prise. Elle avait bien tout essayait, mais à croire qu'il était immunisé contre sa colère qui faisait fuir tout le monde ou contre ce qui rendait tous les garçons incompréhensibles en sa présence. C'était devenu un petit jeu entre eux. Phyliss le considérant comme un bon ami même si elle savait que ce n'était pas tout à fait réciproque mais peu importe, pour une fois qu'elle pouvait avoir un minimum de relation amicale avec un homme elle avait sauté sur l'occasion en rentrant dans son jeu. Elle prit une voix mielleuse et posa sa plume. « Quoi, on est pas bien ici ? Et puis tu ne voudrais pas me perturber en pleine concentration ? » Elle lui fit un clein d'oeil, pleinement conscience de l'effet qu'elle produisait sur lui. Mais il l'avait cherché non ? Il mit une demi seconde de plus que d'habitude pour répondre. Une fois qu'il eu repris un peu ses esprits, il s'approcha de son oreille et chuchota. « Eh bien, Princesse, je n'ai rien contre rester ici, mais ne veux tu pas être un peu clémente avec tous ses pauvres garçons ? Regarde les, à moitié intoxiqué par ta simple présence ... Et je ne te parle pas des filles, si elle te connaissait pas énervée je suis sûre qu'elle te sauterai dessus, si tu verrais comme elles sont jalouses. » Phyl haussa les épaules. Encore un truc qu'elle ne comprenait pas vraiment. D'accord elle était belle, elle le savait. Mais de là à avoir de telle réaction, c'était un petit peu trop éxagérée non ? « Si tu le dis. Laisse moi deux minutes, on se retrouve dans le hall, ok ? » Il hocha la tête et se leva avec un grand sourire de victoire. Bon, il devait bien gagner un petit peu quand même, sinon il allait se lasser de cette histoire.

Phyliss voulait finir ce qu'elle était en train de faire avant de passer à autre chose. Pas la peine de se prendre la tête plusieurs jours avec ça.

Citation :

... je ne vais pas insister. Ah oui, dernier truc. Papa a décidé que c'était le moment pour moi de rendre un grand service à la famille en me mariant avec quelqu'un d'important qui pourrait faire augmenter notre réputation. En d'autre terme, il me cherche un fiancé d'une bonne famille, riche bien sûr. Normalement il devrait me le trouver dans l'année. Tu imagines comme je suis impatiente, autant que si j'avais à effectuer une retenue ... C'est dire. Bref, me voila presque fiancée, et en train d'écrire un lettre que je ne sais même pas où envoyer, ni à qui. J'ai l'air d'une idiote, je ne sais même pas si tu es encore en vie, mais si c'est le cas, s'il te plait, fait moi un petit signe minuscule, j'ai beau être en colère contre toi, tu me manques quand même, et j'ai envie de te voir, rien qu'une fois. En tout cas, je ne sais pas encore si je garde cette lettre pour si un jour je te rencontre ou si je la déchire et la brûle. Franchement la deuxième idée me plait beaucoup. Je ne sais pas je vais voir, en tout cas si jamais tu la lis un jour sache que tu as beaucoup de choses à m'expliquer, beaucoup.

Phyliss Selwyn,
ta fille.